Après sa percée avec Ziggy Stardust et avant ses succès pop américains « Fame » et « Golden Years », David Bowie a produit un album conceptuel sombre et difficile qui se déroule dans une « Hunger City » post-apocalyptique peuplée de « mutants » post-humains. « Diamond Dogs comprend le grand hymne glam « Rebel Rebel » et des chansons tout à fait uniques qui combinent un piano romantique luxuriant et un chant presque opératique avec des grattements, des guitares grungy, des bruits glauques et insidieux et des paroles sombres et pessimistes qui reflètent les origines de l'album dans une version musicale projetée à Broadway de 1984 d'Orwell et la rencontre formative de Bowie avec William S. Burroughs. Dans ce livre, Glenn Hendler montre que chaque chanson de Diamond Dogs déplace le sol sous vos pieds au fur et à mesure que vous l'écoutez, non seulement en changeant de style musical, mais aussi en étant chantée par un « je » différent qui s'adresse directement à un « vous » différent. Diamond Dogs est le produit d'un artiste au sommet de son art, mais mal à l'aise dans le rôle de rock star qu'il s'est construit. Toutes les influences de l'album ont permis à Bowie d'échapper non seulement au rôle de Ziggy, mais aussi aux contraintes liées à la race, au sexe, à la sexualité et à la nationalité. Ce ne sont là que quelques-unes des raisons pour lesquelles de nombreux fans de Bowie considèrent Diamond Dogs comme l'album le plus riche et le plus important des années 1970.